La dernière publication du World Inequality Lab fournit des données permettant de connaître les principales sources d’émetteurs de GES. Elle met en évidence de profondes inégalités entre le 1% des plus riches et le 50% des revenus les plus modestes.
Ces données permettront de mieux cibler les actions à mener et d’éviter d’une part de culpabiliser celles et ceux qui n’y peuvent pas grand chose et surtout d’éviter de les discriminer et de les pénaliser.
La crise climatique a commencé à perturber les sociétés humaines en affectant gravement les fondements mêmes des moyens de subsistance et de l’organisation sociale. Les impacts climatiques ne sont pas répartis de manière égale dans le monde : en moyenne, les pays à revenu faible ou intermédiaire subissent des impacts plus importants que leurs homologues plus riches. Dans le même temps, la crise climatique est également marquée par d’importantes inégalités au sein des pays. Des recherches récentes révèlent une forte concentration des émissions mondiales de gaz à effet de serre chez une fraction relativement faible de la population, vivant dans les pays émergents et riches. En outre, la vulnérabilité à de nombreux impacts climatiques est fortement liée au revenu et à la richesse, non seulement entre les pays mais aussi au sein de ceux-ci.
L’objectif de ce rapport est double. Il s’efforce tout d’abord de faire la lumière sur ces différentes dimensions de l’inégalité climatique dans le cadre d’une analyse systématique et détaillée, en se concentrant notamment sur les pays à revenu faible et intermédiaire. Il s’appuie ensuite sur ces éclairages, ainsi que sur des travaux empiriques complémentaires et des entretiens avec des experts, pour proposer des pistes de coopération au développement,
et des politiques fiscales et sociales qui s’attaquent aux inégalités climatiques dans leur essence.
Rapport sur l’inégalité climatique 2023. Des impôts équitables pour un avenir durable dans les pays du Sud. Lucas Chancel, Sciences Po, World Inequality Lab – École d’économie de Paris, Philipp Bothe, World Inequality Lab – École d’économie de Paris, Tancrède Voituriez, CIRAD, Iddri Sciences Po